L’heure de la poésie
Pourquoi le prononcer ce nom de la patrie ?
Dans son brillant exil mon coeur en a frémi;
Il résonne de loin dans mon âme attendrie,
Comme les pas connus ou la voix d’un ami.
Montagnes que voilait le brouillard de l’automne,
Vallons que tapissait le givre du matin,
Saules dont l’émondeur effeuillait la couronne.
Vieilles tours que le soir dorait dans le lointain.
Murs noircis par les ans, coteaux, sentier rapide,
Fontaine où les pasteurs accroupis tour à tour
Attendaient goutte à goutte une eau rare et limpide,
Et, leur urne à la main, s’entretenaient du jour,
Chaumière où du foyer étincelait la flamme,
Toit que le pèlerin aimait à voir fumer,
Objets inanimés, avez-vous donc une âme
Qui s’attache à notre âme et la force d’aimer ?
Montagnes que voilait le brouillard de l’automne – Alphonse de Lamartine (Milly ou la terre natale)
La rubrique historique
Avec l’entraînement, le pratiquant apprend à orienter son intentionnalité vers lui-même. L’esprit se dirige vers le corps et le corps se projette vers l’esprit. Il s’agit d’une relation sujet-objet dans laquelle tous les deux, corps et esprit, apprennent à s’éprouver et à faire phénomène sur un mode autre que celui qui avait été le leur jusque là. L’esprit dirige son intentionnalité vers le corps, met entre parenthèse ce qu’il « sait » et s’approche du corps en initiant un nouveau phénomène. Le phénomène déclenché par l’union de l’esprit et du corps s’amplifiera et s’approfondira grâce à la pratique, à la répétition des vivances et à l’intentionnalité propre à chaque technique.
De manière vivantielle et au fur et à mesure qu’il progresse, le pratiquant apprend à se connaître, à se sentir mieux et à « faire vivance » avec sa propre conscience. De plus, cette connaissance de lui-même lui permet non seulement de ne plus reproduire les schémas négatifs mais de renforcer les aspects positifs de son être, aux niveaux physique, mental, émotionnel et au niveau des valeurs.
« Un des objectifs de la pratique du 1er degré de la RDC (Relaxation Dynamique de Caycedo) est de réveiller la corporalité et d’en prendre conscience. Pour créer les exercices de cette première étape, je me suis inspiré du Raya-Yoga. »
Alfonso Caycedo dans les années 70
« J’introduis le principe du schéma corporel comme réalité vécue. »
Pr Alfonso Caycedo
Une note orientale
Aussi, si nous avons tous un coeur magnifique, puissant et aimant, alors pourquoi tombons-nous tous dans l’agacement, la tristesse ou la détresse ? Toutes ces souffrances émotionnelles sont des opportunités de développement qu’il faut saisir, transmuter et dont il faut tirer des leçons. Elles sont le résultat de notre aliénation de notre Esprit originel et de notre âme. Dans ce processus de « civilisation » et de « maturation », nous apprenons à nous méfier de notre moi authentique, à l’ignorer et à l’endurcie, ainsi qu’à perdre notre innocence d’enfant et notre confiance. Nous croyons à la mise en avant par la société du matérialisme et à la manipulation faite par d’autres. Nous révérons l’intellect, la connaissance du passé et l’autorité plus que notre sagesse intuitive personnelle. Perdant ainsi le contact avec notre moi véritable, nous perdons une quantité importante d’estime de soi. Comme le reconnaît l’auteur D.H.Lawrence, cette aliénation de notre véritable nature divine est « l’erreur » qui nous rend malade. Il écrit: « Je suis malade à cause des blessures faites à l’âme, au moi émotionnel profond…Seul le temps pourra aider…et la libération de l’erreur sans cesse répétée que l’humanité dans son ensemble à choisi de sanctifier. »
La vie, évolution continue de l’être
Mantak Chia (La sagesse émotionnelle 2009)
Attention Bien-être !
Lorsque les journées diminuent et que la saison précédente n’a pas été très généreuse en soleil et en chaleur, nous sommes plus influencés par le temps et la période. Tristesse et mélancolie peuvent dominer et rendre le quotidien difficile.
Cultivons notre bonheur pour être moins perméables moralement.
« C’est en vain qu’on cherche au loin son bonheur quand on oublie de le cultiver soi-même. »
Jean-Jacques Rousseau
Cultiver le bonheur intérieur et la confiance en soi : c’est s’appliquer à prendre conscience du pouvoir des mots et des pensées et les utiliser pour transformer notre vie. C’est se convaincre que nous avons tous le droit d’être heureux.
Si vous êtes convaincu que ce n’est pas possible, que vous n’y arriverez pas, que ce n’est pas fait pour vous, c’est que vous n’imaginez pas le potentiel que vous avez en vous.
Cultiver notre bonheur intérieur commence par la contemplation de ce qui nous entoure sans émotion particulière et sans jugement pour faire naître un bien-être profond, une émotion pure et spontanée et un bonheur éphémère. Lorsque l’on s’appuie sur des sensations de bien-être, nées de bonheurs simples, nous pouvons utiliser ces trésors personnels dans le quotidien. Plus vous cultivez la confiance en vous, plus vous accédez à vos désirs facilement.